Entretien avec Eva, officière polyvalente sur le Pourquoi Pas ?
« Je suis Eva Castillo. Je suis officier polyvalent sur le Pourquoi Pas ? J’ai fini mes études il y a quelques mois, trois mois. Le cursus c’est trois ans à Marseille et deux ans au Havre. Cinq ans et demi au total, puisqu’il y a une période embarquée. Et qui permet de travailler soit au pont, donc en passerelle en tant qu’officier polyvalent, navigation ou commissaire. Et aussi travailler à la machine en tant que 3ème mécanicien par exemple. »
« Sur ce bateau, je suis polyvalente. Le matin je travaille à la machine. Je fais tout ce qui est ronde et je m’occupe de la gestion de l’eau, de la production d’eau. Et après, on a pas mal de petit travaux d’entretien à réaliser tous les jours. Et l’après-midi, je suis à la passerelle. Là, c’est souvent du suivi d’engins, donc d’AUV. Mise à l’eau de ROV comme le Victor pour cette mission. Et puis gestion de la navigation et de la sécurité à bord du navire. »
« Au début, j’étais plus pont et puis au fur et à mesure du temps, je me dis que la machine c’est assez intéressant. Si j’ai fait cette formation polyvalente, c’est aussi pour garder les deux pour l’instant. L’école c’est l’ENSM, l’École nationale supérieure maritime. Il y a quatre sites : Marseille, Le Havre, Saint-Malo et Nantes. Marseille et Le Havre, c’est pour tout ce qui est polyvalence. Saint-Malo, c’est pour les monovalents machine. Nantes, c’est tout ce qui est ingénieur offshore, énergie renouvelable. Et au Havre on trouve aussi les monovalents pont. »
« Mon tout premier stage, je l’ai fait sur ce bateau. Ensuite j’ai pu faire deux stages de deux mois chacuns sur les porte-conteneurs de la compagnie CMA CGM. Et ensuite deux autres stages, donc le contrat pro, sur des rouliers de la Maritime nantaise, pour le transport de fusées en Guyane. Et puis après mon diplôme, j’ai décidé de revenir à Genavir, pour la science ! Pour la beauté de la science et aussi parce que j’aime beaucoup tout ce qui est biologie, géologie, océanographie. Ça permet d’allier les deux. »
« Je leur dirais de foncer, sans hésiter. Les années d’études peuvent être compliquées, mais au final on s’y retrouve. Il y a une bonne ambiance. C’est un métier de passion en fait. Donc je leur dirais de ne pas hésiter et d’y aller à fond ! »